AYUTHYA

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AYUTHYA

La ville d’Ayuthya, fondée en 1350 par le prince d’U Thong dans une île formée par le Ménam et ses affluents à cinquante kilomètres au sud de Lopburi, sera, durant quatre cent dix-sept ans, la capitale du Siam. Ayuthya se veut l’héritière de Dv ravat 稜, de la puissance d’Angkor (1431) et la maîtresse du royaume de Sukhothai (1438) et son art est influencé par cette triple vocation. Composite et riche, il donnera le ton à l’ensemble du royaume aussi bien qu’à ses vassaux et son prestige demeurera tel qu’après la destruction de la ville par les Birmans (1767), les nouvelles capitales, Thonburi (1767-1782) et Bangkok, ne chercheront qu’à le faire revivre. En dépit de présomptions, aucun vestige antérieur à 1324 (fondation d’un monastère et d’une image colossale du Buddha) n’a été trouvé sur le site, hormis diverses statues apportées, à date indéterminée, de cités de Dv ravat 稜 (Nakhon Pathom surtout). La ville pouvait être atteinte par les navires de mer et était remarquablement équipée d’un système de canaux reliés au vaste fossé naturel constitué par le fleuve et ses affluents. Ce dernier qui assurait la défense de la ville était doublé d’une muraille percée de vingt-trois portes et fortifiée de seize bastions (seuls subsistent quelques vestiges, les briques ayant été réemployées pour l’ancienne fortification de Bangkok). Ayuthya comptait trois palais royaux. Le principal et le plus ancien, Wang Luang, occupait la partie nord de la cité et à proximité s’élevaient les principaux temples: Wat Pra Ram (1369), Wat Mahathat (1384), Wat R jap ra ユa (1424), Wat Si Sanpet (1492), le plus important de tous. Aujourd’hui plus ou moins ruinés, ces temples avaient été agrandis et restaurés à plusieurs reprises.

Parmi les fondations extra-muros, il faut signaler: Wat Phu Khao Thong, vaste st pa de style «môn» construit par les Birmans après leur victoire de 1569 et restauré en 1745 dans le style «thai»; Wat Yai Chai Mongkon, st pa édifié par le roi Naresuen le Grand en 1592 pour célébrer la défaite birmane de Nong Saray. Il ne reste que de rares ruines des édifices vus par les voyageurs et les missionnaires européens aux XVIIe et XVIIIe siècles, mais leurs écrits témoignent de la richesse et de la prospérité d’une cité où les diverses nations commerçant avec elle avaient, chacune, leur quartier particulier.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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